Ces deux-là ont une dalle à bouffer toutes les scènes du monde (déjà plus de 350 à leur actif), et une gnak à faire passer Beep-Beep et Coyote pour des grabataires cacochymes – à croire que le terme « power rock » a été créé spécialement pour eux. L’un possède, en plus du style et de la tessiture, la fougue guitaristique des grands aînés (Plant, Townshend et Page en tête), l’autre martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait, le tout produit une jubilation immédiate, viscérale, presque érotique.
Deux premiers albums, fougueux, sexy, ont imposé la griffe du duo nantais sur ressorts. Duo qui n’hésite pas à accoler à leurs habituelles filiations au rock heavy 70s et au blues psyché, des éléments électro qui, plutôt que de diluer le propos, ou de l’affadir, lui donne une épaisseur supplémentaire.
Le troisième opus, Need Some Mo’, opère, en un crissement de riffs, un retour aux sources pour Warren et Kevin, quelque part entre l’extravagance ébouriffante de T-Rex, l’incandescence du Zeppelin, les assauts soniques d’Hendrix, les trépidations rythmiques des White Stripes. Et démontre, si encore besoin, que non seulement le rock est capable de bien des mutations, mais qu’il contribue à conserver jeunesse (du moins dans sa tête), enthousiasme et libido. Ce qui vaut bien amour, gloire et beauté.
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